Jadis, je me demandais comment on faisait pour avoir 4,000 à 5,000 amis sur un réseau social. C’était parfois tentant si on considère le secteur d’activités et les gens que nous sommes amenés à rencontrer dans notre secteur d’activités. Cependant, le naturel était plus fort que moi, je n’arrêtais pas de vérifier les demandes. Si la personne postait toujours des trucs niais, offensants ou qui ne répondaient pas à mes centres d’intérêts, je refusais son invitation. Au fil du temps, je me rendis compte que je n’ai pas vraiment besoin de beaucoup d’amis si ce doit être des gens avec lesquels, je ne parle jamais ou qui ne m’apportent rien de nouveau ou de constructif.
Pourquoi ?
Il existe une définition assez large dans le contexte marketing pour le mot : INFLUENCEUR. Un influenceur est un individu qui, par son statut, sa position ou son exposition médiatique ; peut influencer les comportements de consommation dans un univers donné. Je vous en prie, surtout, ne me dites pas que je suis la seule à acheter des articles que je n’utilise jamais !! Ce serait pitoyable, en effet. Cela vous arrive parfois ? Ouf !! Tant et si bien qu’on se demande souvent, qu’est-ce qui nous a pris lorsqu’on s’est procuré de tel ou tel produit. Cela finit parfois dans un placard, dans la poubelle.
Eh bien, il se passe la mème chose dans notre vie sociale puisque, qu’on le veuille ou non, nous pouvons être influencés par les gens qu’on rencontre ou/et qu’on fréquente. Une brève rencontre de 5 mins dans un arrêt de bus peut changer à jamais ta vision sur certains aspects de la vie, soit de manière positive, soit de manière négative. Voire un trajet de 50 minutes. Même si on choisit de ne pas discuter avec notre voisin, il existe également l’influence visuelle. Sinon, pourquoi achetons-nous des produits (à essayer, lol) lors de nos achats en supermarché alors que nous ne l’avions mème pas envisagé dans notre liste prédéfinie? Souvent, nous achetons un produit juste sous l’effet de l’emballage attrayant. Alors, si on pouvait essayer, même un peu, d’éviter certaines influences néfastes pour notre bien-être psychique et social, on s’en porterait bien mieux.
On sait ce qu’on veut cependant, on ignore parfois de quoi on a besoin. Je veux des gens honnêtes, qui respectent les autres. Qui n’ont pas besoin de t’injurier ou de te rabaisser pour te prouver que ton point de vue n’est pas compatible avec les leurs. Je ne veux pas d’amis qui, lorsque je les lis, me donnent l’impression que leurs cerveaux sont un dépôt de fatras médiatiques à bon marché, des gens qui ne peuvent penser par eux-mêmes, qui sont des marionnettes formatées par la société et les trending ou des éponges perméables à tout. Je ne veux pas de gens qui gobent tout ce qu’ils lisent sans poser des questions et se targuent d’être savants.
C’est un peu abrupt quand des gens disent : « je vais supprimer des gens dans ma liste de contact parce que ci et ça. » Moi, je suis contente et reconnaissante d’avoir fait un bout de chemin avec tous les gens qui sont sur ma page ; les maigres 500 contacts de ce plateau. Car, c’est en partie grâce à ce que vous, mes amis virtuels, vous consommez et publiez que je suis arrivée au point de réfléchir au type d’entourage que je veux pour mon environnement virtuel. Et, ceux que je veux doivent être des gens qui motivent, qui apprécient les autres et qui n’encouragent pas les clans. Des gens qui se lient par un désir d’échanges positifs et porteurs d’espoirs. Des gens qui critiquent en proposant, car ; tout le monde peut critiquer. C’est ce que nous faisons le mieux ! Je veux des gens qui créent et qui proposent même s’ils ne sont pas entendus ou qui peuvent créer des dispositifs pour se faire entendre. Des lecteurs et des interlocuteurs intelligents qui n’écoutent, ni ne lisent selon leurs présomptions mais avec le désir d’en apprendre mieux. Beaucoup ne sont pas pour l’unité mais, pour la division.
A tous ceux qui clament haut et fort leurs connaissances et leurs prouesses intellectuelles, Franchement, j’admets que je suis sotte. Il faut bien que, parfois, on avoue être ignorant pour assimiler un peu de connaissance. Je ne suis pas suffisante car je ne suis pas un monde à part entier ; je ne parle pas de tout et je connais pas grand-chose. Mais je suis une sotte avisée qui choisit le type d’influence qui convient selon mes centres d’intérêt. Je lis pour comprendre et n’accoure pas pour riposter sans maîtriser les tenants et aboutissants. C’est pourquoi, ce petit nombre va encore diminuer sauf, ceux qui m’influencent positivement, ceux qui font un travail encourageant, ce qui m’amusent (car il faut bien évacuer le trop-plein de stress), certains amis d’enfance, des professeurs et des étudiants car ils font partie de mon histoire.
On n’a pas besoin d’être amis si c’est parce que tu as des services à offrir. Tout le monde connait tout le monde et le web est riche en fournisseurs et, je dois bien pouvoir te retrouver si besoin. Point besoin d’être sur ta liste si c’est parce que tu es populaire ; ta popularité ne m’est pas indispensable si on n’a pas les mêmes goûts, les mêmes centres d’intérêt etc…
Le monde est pollué et sous influence générale. Les systèmes de PUSH nous ramènent des Lives, des pages, des vidéos en veux-tu, en voilà ! les comportements des gens sont conditionnés par ce qu’ils lisent, voient et entendent. J’estime que dans ce tohu-bohu, j’ai le droit de choisir le type d’influence et de pollution que je maîtrise à défaut des autres car, chaque seconde s’en va irrémédiablement et je ne peux pas continuer à en perdre. Il faut parfois se concentrer sur ce qui nous aide à nous construire et non sur ce qui se fait en général. Sinon, on en ressortira vide comme un ballon rempli d’air qui n’a plus de substance. On perd notre temps si précieux en diatribes et vains messages qui nous gâchent notre journée et, on se retrouve comme une poubelle de produits non utilisables et non bénéfiques pour soi et pour autrui.
Choisis mieux tes amis, tes contacts ; mieux encore, Protège ton moi intérieur !! Vis et consomme selon tes rêves et tes projets et non sous l’influence négative des autres.
MYM Haiti
le Journal de Marie 